En France, on aime dire que l’administration est lente. Très lente. Le genre de lenteur qui te fait attendre trois mois pour recevoir un papier, six pour un rendez-vous, et parfois une éternité pour qu’un dossier soit traité. Mais il existe un domaine dans lequel tout roule à merveille : le paiement des amendes.
À Nantes, là où la limitation de vitesse passe à 30 km/h grâce à notre chère administration, on ne voit plus que ça : des panneaux. Partout. Franchement, je me demande combien ça coûte à fabriquer… Peut-être que j’ai raté ma vocation et que j’aurais dû ouvrir une usine de panneaux « 30 km/h ». Succès garanti !
Forcément, un jour, j’ai fini par dépasser. Résultat : une jolie lettre, arrivée dans ma boîte aux lettres avec une précision militaire.
Et là, surprise ! Alors que pour renouveler une carte vitale ou obtenir un document officiel, il faut parfois sacrifier une demi-journée et quelques nerfs, pour payer une amende… tout est fluide. Le site marche parfaitement, les instructions sont claires, et le paiement passe plus vite qu’une commande sur Amazon. En un clic, mon argent a quitté mon compte, direction l’État.
C’est beau, une telle efficacité. On se dit presque que si la France était gérée avec la même rigueur que ses radars, on vivrait tous dans un pays où les démarches administratives seraient simples, rapides, et sans prise de tête. Mais non : l’énergie est concentrée sur un seul service, celui qui me coûte le plus cher.
Alors oui, je râle… mais au fond, je suis admirative. Parce que si un jour je veux vraiment être sûre que quelque chose fonctionne en France, je n’ai qu’à accélérer un peu trop à Nantes.